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La Tour de l’Horloge
La tor del relòtge [La tour dél rélòtgé]
Lors de la séance du 12 mai 1844, Guillaume Montespan, Maire de Mondonville, et son conseil municipal, proposent la création d’un « bureau de distribution de dépêches », précurseur de la poste. Mais le préfet exige une condition : que la commune se dote d’une horloge publique visible par tous. Le budget communal étant quasiment inexistant, le maire avance alors la somme de 500 francs – considérable pour l’époque – pour la construction de l’édifice, dont le rez-de-chaussée devait plus tard servir de petite prison ! Le curé de l’époque refusant de laisser établir une horloge contre les murs de son église, une tour sera donc bâtie à l’emplacement d’un calvaire, dont il reste la croix, sur la désormais bien nommée Place de l’Horloge. C’est le roi Louis Philippe lui-même, sur le rapport de son ministre, qui autorisera l’achat d’une horloge et d’une cloche.
La tour, de forme hexagonale, est érigée entre 1844 et 1852 par le maçon Guillaume Rives de Mondonville, avec des galets et des briques rouges, taillées à la main, fournies par la briqueterie Montespan toute proche.
Un peu de techniques...
Si l’installation d’une cloche au sommet de l’édifice est prévue dès l’origine, le poids de celle-ci (286 kilos de bronze) s’avère trop important pour la structure porteuse. Le maire, Louis-Charles Francès, déclare alors au conseil municipal du 11 novembre 1855 que la cloche de l’église étant hors d’usage il conviendrait de la remplacer opportunément, la tour recevant un modèle plus petit.
Une girouette fixée au sommet de celle-ci informait les anciens de la direction des vents. Côté horloge, une lanterne avec bougie était suspendue au bout d’un bras de fer forgé scellé dans le mur, ce qui projetait, la nuit, une vague lueur sur le cadran. Un éclairage au gaz fut installé par la suite et un allumeur de réverbères effectuait l’alimentation et mettait le dispositif en marche. L’horloge fut pendant longtemps remontée à la main, une fois par semaine, grâce à un système de contrepoids qui se trouvait au rez-de-chaussée de la tour. Un mécanisme électrique se chargea ensuite de cette opération.
Les textes, documents et visuels figurant sur les pupitres du parcours patrimonial de Mondonville ont été écrits et compilés par Marc Beugnies et Yves Dulac, avec le précieux concours de la Section Histoire et Patrimoine du Foyer Rural de Mondonville, et plus particulièrement de MM. Gérard Dournes et Alain Poujol.
Nous tenons à souligner par ailleurs l’importante source d’informations sur l’histoire de Mondonville qu’a constitué la série d’articles de Robert Esparbès parue en son temps dans la Dépêche du Midi sous le titre « Si Mondonville m’était conté », et dans laquelle nous avons puisé abondamment.